Le nord du Mali de nouveau pris dans la spirale de la violence

Des hommes armés au Mali ont tué au moins 20 civils samedi près de la ville de Gao et un Casque bleu guinéen est mort hier dimanche dans l’explosion d’une mine à Kidal, au Nord du Mali, où la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer, rapportent diverses sources sécuritaires.

Selon un responsable de la police de la région, la vingtaine de civils a été tuée dans l’attaque de plusieurs hameaux de la commune d’Anchawadj, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Gao. 

Mercredi, le mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), un des groupes luttant contre les djihadistes, a assuré que 22 personnes avaient été tuées par « des hommes armés » dans la localité d’Izingaz, dans la région de Ménaka.

L’immense et désertique nord du Mali où l’Etat est presqu’inexistant a vu les attaques des djihadistes affiliés au groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS) devenir de plus en plus fréquentes et leur champ d’action s’étend avec le temps.

Le peu d’informations émanant de cette zone reculée et difficilement accessible font état de centaines de civils tués et de milliers de déplacés ces derniers mois dans les régions de Ménaka, près de la frontière avec le Niger, et de Gao plus à l’ouest. 

Cette région est le théâtre de violences depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le nord où s’activent des groupes armés rebelles qui s’étaient levés contre Bamako, des mouvements djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, qui combattent contre les symboles de l’Etat et ceux qu’ils accusent de le soutenir, mais aussi entre eux pour le contrôle des territoires, ainsi que des trafiquants et autres bandits.