Categories A LA UNE Politique

Corée du Sud : Un candidat de la droite conservatrice élu à la présidence

L’ancien procureur général sud-coréen, Yoon Seok-youl, 61 ans, candidat de la principale formation de l’opposition de droite conservatrice, a été élu ce jeudi président de la Corée du Sud, battant de justesse son rival de centre-gauche, Lee Jae-myung. 

Yoon Seok-youl, le candidat du Parti du pouvoir au peuple (PPP), l’a emporté d’une courte marge, avec 48,56% des voix, contre 47,83% obtenu par son rival du Parti démocratique, Lee Jae-myung, selon des résultats définitifs publiés par la Commission électorale, l’élection présidentielle sud-coréenne ne comportant qu’un seul tour. 

Le taux de participation s’est élevé à 77,1%, confirmant le vif intérêt des électeurs malgré une campagne marquée par les scandales, les agressions verbales et la pauvreté du débat entre les deux favoris, aussi impopulaires l’un que l’autre. 

Yoon Seok-you a fait campagne en proposant un assouplissement du droit du travail, visant notamment le salaire minimal et le temps de travail maximal et en prônant la fermeté à l’égard de la Corée du Nord. 

Son rival Lee Jae-myung, un ancien ouvrier et ex-gouverneur de la province la plus peuplée du pays, avait proposé des mesures originales, comme un revenu universel minimal. 

La victoire de justesse, de Yoon Seok-youl marque un retour en grâce spectaculaire du PPP, durement affecté en 2017 par la destitution, puis l’incarcération, pour abus de pouvoir, de la présidente Park Geun-hye, qui appartenait à cette formation. 

Novice en politique, Yoon Seok-youl succèdera pour cinq ans, en mai, au président sortant Moon Jae-in, qui ne pouvait pas se présenter. Il a déjà promis d’ordonner une enquête sur son prédécesseur, qui l’avait nommé procureur général au début de son mandat, sans préciser pour quels motifs. 

Les analystes s’attendent à ce qu’il perpétue ce que les médias ont baptisé le « cycle de la vengeance », une caractéristique de l’extrême polarisation de la vie politique dans le pays. En effet, tous les ex-présidents sud-coréens encore en vie ont fait de la prison pour corruption au terme de leur mandat.