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Espagne : Percée de l’extrême-droite en Castille-et-Léon

Un scrutin régional anticipé en Castille-et-Léon, une région du centre de l’Espagne qui est considéré comme le fief du Parti populaire de droite depuis 35 ans, a été marqué par une forte progression du parti d’extrême-droite Vox qui a remporte 13 sièges au parlement régional, alors qu’il n’en avait qu’un seul jusqu’à présent.

Selon des résultats quasi définitifs, le PP est arrivé en tête du scrutin sans obtenir de majorité absolue hier dimanche en glanant 31,4% des voix, devant le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre Pedro Sanchez (30%). Vox est arrivé en troisième position avec 17,6% des suffrages, quand à Ciudadanos il n’a obtenu que 4,5% des suffrages. 

Le PP dispose ainsi de 31 sièges sur les 81 du parlement régional de Castille-et-Léon, loin de la majorité absolue qui lui permettrait de gouverner seul. Le PSOE hérite de 28 sièges, Vox de 13 sièges alors qu’il n’en avait qu’un seul jusqu’à présent, et Ciudadanos ne conserve qu’un seul siège au parlement contre 12 jusqu’à présent. 

Ces élections anticipées avaient été convoquées en décembre par l’actuel président de Castille-et-Léon et chef de file du PP Alfonso Fernandez Manueco qui espérait renforcer sa majorité au sein du parlement régional, après avoir rompu avec ses alliés du parti de centre-droit Ciudadanos. 

Vox veut désormais participer à « la formation d’un gouvernement », son leader Santiago Abascal ayant laissé entrevoir une alliance avec le PP. Le parti d’extrême droite soutient déjà le PP au pouvoir en Andalousie, dans le sud du pays, et dans la région de Madrid, mais sans faire partie du gouvernement, une situation qu’il n’a pas envie de reproduire en Castille-et-Léon. 

Marginal il y a encore quatre ans, Vox a provoqué un séisme politique dans le pays en fin 2018 en entrant pour la première fois dans un parlement régional, celui de l’Andalousie, avant de devenir en 2019 la troisième force politique au sein du Parlement espagnol.