11/09/2014 Alain Cohen-Krawczyk A LA UNE, Business 0
La croissance économique n’a pas été au rendez-vous en Turquie au deuxième trimestre 2014. L’économie turque a connu un ralentissement beaucoup plus important que prévu pour la période d’avril à juin de l’année en cours.
Ces données décevantes remettent en cause les prévisions officielles et pourraient ainsi bouleverser les objectifs du gouvernement islamo-conservateur d’Ankara.Alors que les autorités turques avaient prévu une croissance annuelle de 4%, la plupart des analystes s’étaient montrés plutôt moins optimistes, en tablant sur un taux de 2,65% à 2,80% en moyenne.
Finalement, selon les chiffres publiés mercredi par l’Institut turc des statistiques (Tuik), le PIB) de la Turquie a progressé seulement de 2,1% sur glissement annuel, tandis qu’il s’élevait jusqu’à 4,7% au premier trimestre de l’année. Une chute due à la baisse de la demande intérieure au courant du deuxième trimestre, relève l’Institut. Le ministre turc des Finances,
Mehmet Simsek, a immédiatement reconnu que ces données ne jouent pas en faveur des prévisions de 4% de croissance annoncées par le gouvernement pour l’année 2014. Il a notamment évoqué l’effet combiné du resserrement de la politique monétaire, la faiblesse des exportations, le retard des retombées des mesures macroéconomiques et les tensions géopolitiques pour justifier cette perte d’élan de l’économie du pays.
Après la publication de ces chiffres, l’indice principal de la Bourse d’Istanbul a perdu 0,76% et s’affichait à 79.400 points. La monnaie turque, quant à elle, a plongé à son niveau le plus bas depuis six mois et le rendement des obligations d’Etat à une maturité de 10 ans est passé de 9,19% à 9,28%. Les analystes estiment que ces chiffrent viennent renforcer le point de vue selon lequel la hausse des taux d’intérêts décidée en début d’année par la Banque centrale turque pèse sur la demande intérieure.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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