11/09/2014 Alain Cohen-Krawczyk A LA UNE, Monde 0
Le gouvernement français est en train d’envisager sérieusement de maintenir son objectif de 21 milliards d’économies pour 2015, suite aux pressions de l’Union européenne et de l’Allemagne.
Michel Sapin, ministre français des Finances et des Comptes publics, a annoncé la semaine écoulée, le renoncement de l’objectif des 21 milliards d’euros d’économies prévues pour 2015, quelques jours à peine après avoir réaffirmé cet objectif lors de l’université d’été du Medef (Mouvement des entreprises de France), en présence de son homologue allemand Wolfgang Schäuble.
Les autorités françaises avaient justifié cette baisse de l’effort sur la dépense publique par la faiblesse de l’inflation qui, très inférieure aux attentes, réduit quasiment à néant l’effet sur les finances publiques du gel des prestations sociales.
Michel Sapin assurait toutefois que l’objectif de 50 milliards d’euros d’ici à 2017 serait respecté, ce qui impliquait un effort supplémentaire pour 2016 et 2017 par rapport au plan prévu.
Cette annonce n’a pas été du goût de Bruxelles et de Berlin qui ont mal vu le fait que la France assouplisse ses objectifs d’économies alors qu’elle cherche à obtenir un feu vert pour ralentir le rythme de réduction de son déficit public.
La même intransigeance sur la question des dépenses publiques est venue du Fonds Monétaire International. Dans une interview accordée en début de semaine au journal « Echos », sa patronne, la française Christine Lagarde, s’est montrée plus favorable à un éventuel report de l’objectif de 3% du déficit public à 2017 que sur le point des économies et des réformes structurelles. Alors que le volet « dépenses » du projet de budget pour 2015 a été bouclé en juillet, le gouvernement français doit mettre en place des mesures pour dégager 2 milliards d’économies tout en maintenant les différents engagements pris.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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