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19/08/2014 Alain Cohen-Krawczyk Select Infos 0
Des positions de miliciens rivaux qui s’affrontent à l’arme lourde près de la capitale libyenne ont été bombardées lundi par deux avions non identifiées. Le général dissident Saqr Jarouchi a revendiqué ces attaques. Mais la branche de l’armée de l’air libyenne pointe du doigt des avions étrangers, particulièrement la France et les Etats-Unis qui nient toute implication.
Les bombardements ont eu lieu avant l’aube et des explosions clairement entendues dans les quartiers de l’est de Tripoli, à environ 15 kilomètres du centre de la ville. Selon le gouvernement provisoire, les deux camps qui s’opposent autour de l’aéroport, les miliciens islamistes de Misrata de l’est du pays et les miliciens nationalistes de Zenten de l’ouest, ont été visés. Mais dans sa revendication, le général Saqr Jarouchi affirme que ce sont uniquement les miliciens de Misrata qui ont été pris pour cible.
Le raid aurait été mené, selon lui, par des avions du général dissident Khalifa Haftar, dont il est proche et qui conduit actuellement à Benghazi une opération contre des « groupes terroristes qui y font la loi ».
Cette affirmation est toutefois remise en question par la branche de l’armée de l’air libyenne qui ne s’est pas ralliée au général Haftar. Selon celle-ci, les avions libyens ne disposent pas de moyens de mener des attaques nocturnes. Et il leur est également impossible de mener des attaques sur des positions aussi éloignées que Tripoli en venant des bases que contrôle le général Haftar quand on sait qu’ils ne disposent pas de moyens d’être ravitaillés en plein vol.
La France a immédiatement nié toute implication dans ces frappes aériennes en rappelant la priorité qu’elle accordait à un accord politique pour les différents conflits qui secouent le pays. Il en est de même pour Etats-Unis où la porte-parole du département d’Etat a renouvelé les appels américains au cessez-le-feu et au lancement d’un dialogue politique.
Pour sa part, le gouvernement provisoire libyen a annoncé le lancement d’une enquête confiée à l’état-major et aux renseignements militaires.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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