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Le roi Mohammed VI impulse l’axe Rabat -Tunis

visite-royaleLe roi Mohammed VI du Maroc entame ce vendredi à Tunis une visite officielle pleine de symboles, au moment où la Tunisie tente de sortir de la crise politique et économique consécutive à la révolution de 2010, et dont les répercussions continuent de rejaillir parfois violemment.
Le dernier épisode de violence a été l’attaque menée dans la nuit de mardi par un groupe djihadiste contre le domicile du ministre de l’Intérieur, et qui a provoqué la mort de quatre policiers tunisiens. Malgré une baisse des tensions au cours des derniers mois, la Tunisie reste très sensible aux dangers d’insécurité à ses frontières. Particulièrement avec la Libye où la situation chaotique menace de s’étendre aux autres pays de la région. C’est dans ce contexte plein d’incertitudes que le roi du Maroc se rend en Tunisie à l’invitation du président Moncef El Marzouki. Le chef d’Etat tunisien qui connaît bien le Maroc pour y avoir longtemps vécu, compte sur le soutien marocain pour préserver à la Tunisie un équilibre délicat dans la région. Surtout que le Maroc se positionne en facteur de stabilité, après être sorti renforcé du Printemps arabe qui a bouleversé plusieurs pays au cours des trois dernières années.
Le voyage du souverain marocain en Tunisie a d’ailleurs, été précédé par une visite de Mehdi Jomâa, le chef du gouvernement tunisien, en février dernier, quelques semaines seulement après son investiture à la primature, le 29 janvier. En plus des impératifs sécuritaires, ce rapprochement tuniso-marocain revêt aussi un volet économique important.
Ainsi, parallèlement à la visite du roi du Maroc, Tunis a accueilli jeudi 29 mai, un forum économique regroupant opérateurs économiques tunisiens et marocains. La rencontre a été organisée par la CGEM (Confédération Générale des Entreprises du Maroc) et l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA). Les organisations patronales des deux pays se fixent des objectifs ambitieux. Les projets bilatéraux vont de la suppression des barrières non tarifaires à l’intervention conjointe sur d’autres marchés d’Afrique du Nord et de l’Afrique de l’ouest, en passant par l’élimination des quotas…

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