28/05/2014 Alain Cohen-Krawczyk Politique 0
Selon la plupart des prévisions, Geert Wilders devait remporter les élections européennes aux Pays-Bas. Au final, c’était la désillusion. De quoi se demander les raisons de cette défaite.
Dans le cadre du scrutin européen, les Néerlandais se sont prononcés jeudi dernier. Et, ils ont complètement changé les donnes au passage. Alors que l’europhobe et l’islamophobe Geert Wilders, responsable du Parti pour la Liberté (PVV), s’attendait à une « révolution » et à « un tremblement de terre » à l’occasion de ce vote, les résultats ont été pour le moins étonnants. Est arrivé en tête le D 66, considéré comme le parti libéral réformateur, le plus europhile des Pays-Bas, en obtenant 15,4 % des suffrages exprimés, soit 732 000 voix ; ce qui lui a permis de devancer de peu le PVV, qui s’est contenté de 13,3 % des suffrages exprimés, soit 630 000 voix. Le parti europhobe a été également coiffé par l’Appel chrétien-démocrate, fort d’avoir obtenu 15 % des suffrages exprimés. Pire, deux des cinq députés européens du PVV ont failli même passer par la correctionnelle. Au final, il ne conserve que 4 sièges à Strasbourg, ce qui constitue une véritable défaite.
En guise d’explication, M. Wilders a brandi le faible taux de participation à ces élections (37%) comme argument.A son avis, bon nombre d’électeurs n’ont pas effectué le déplacement étant convaincus de la victoire du PVV. Un prétexte pour certains observateurs, qui soupçonnent une lassitude des électeurs devant les multiples grands rendez-vous manqués de ce parti.
A titre d’illustration, le PVV visait, lors des dernières municipales, à s’emparer symboliquement de La Haye, la capitale politique du pays Vraisemblablement, les raisons de ces défaites à répétition seraient à rechercher du côté des méthodes de gestion de M. Wilders. Après avoir claqué la porte du PVV, plusieurs de ses anciens collaborateurs ont fait des révélations à ce sujet, évoquant notamment l’étroitesse de son bureau politique constitué de deux membres. Pire encore, son rapprochement avec le Front National de Le Pen, ne semble pas avoir plu à beaucoup d’adhérents.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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