20/05/2014 Alain Cohen-Krawczyk Business 0
Le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca a refusé lundi, une nouvelle offre de son concurrent l’américain Pfiezer à plus de 115 milliards de dollars US. Ce refus semble enterrer, du moins à court terme, les projets de rachat de Pfiezer.
L’entreprise pharmaceutique américaine avait affirmé que son offre présentée était la dernière qu’elle faisait et qu’elle n’avait pas l’intention de faire une OPA hostile, sans le consentement du conseil d’administration d’AstraZeneca. Cette offre représentait 9 milliards de dollars de plus par rapport à son offre précédente.
La dernière possibilité qu’il reste à Pfiezer de voir ses ambitions se réaliser est une révolte des actionnaires d’AstraZeneca pour convaincre leur conseil d‘administration de relancer les discussions, un scénario dont les analystes estiment les probabilités de réussite entre 10% et 15%. Un échec définitif de ce projet d’acquisition serait un coup dur pour Pfeizer qui a bâti son succès sur de grosses acquisitions habilement intégrées.
Les adversaires au projet d’acquisition d’AstraZeneca par Pfiezer, comme le plus célèbre des gérants d’actions britanniques Neil Woodford, qui craignaient que cette acquisition ne fragilise la recherche britannique, n’ont pas caché leur satisfaction. Mais cette position n’est pas partagée au sein du Conseil d’administration d’AstraZeneca dont certains actionnaires dénoncent la plus grosse « destruction de valeur » de tous les temps.
Le groupe britannique est désormais mis en demeure de concrétiser ses prévisions de hausse de ses revenus de 75% d’ici à 2023. L’argument avait été parmi les principaux avancés dans sa stratégie de défense face à Pfeizer, mais l’objectif est jugé « optimiste » par beaucoup d’actionnaires. L’annonce du refus d’AstraZeneca a été accompagnée d’une baisse de plus de 11% de la valeur de son action à Londres.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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