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Nucléaire : Fukushima pas assez dissuasif ?

La centrale nucléaire de Fukushima n’arrête pas de donner des sueurs froides aux japonais. Deux ans après la catastrophe provoquée par le tremblement de terre dévastateur et le terrible Tsunami qui s’en est suivi, le site est confronté à la fuite d’eau radioactive et à des problèmes de refroidissement des réacteurs.

Tepco, la compagnie qui exploite les centrales nucléaires japonaises, a fait état de fuites d’eau radioactive. Plus d’une centaine de tonnes d’eau radioactive ont coulé de deux réservoirs de stockage souterrains. Bien que Tepco ait minimisé le danger de ces fuites sur l’environnement, ce sont d’énormes quantités d’eau qui ont déjà contaminé les sols. La succession ces derniers mois des problèmes à Fukushima intervient au moment où le nouveau gouvernement conservateur de Shinzo Abe envisage de remettre en fonctionnement les centrales nucléaires du pays. Sur les 54 sites de production électrique à partir de l’énergie nucléaire que compte le pays, 48 sont à l’arrêt depuis la catastrophe de Fukushima de mars 2011. Mais l’arrêt du nucléaire japonais a coûté énormément aux japonais, obligés d’importer massivement en pétrole et en gaz. Ce qui pousse Tokyo à entrevoir un retour à terme au nucléaire, malgré l’opposition d’une grande partie de l’opinion publique, encore sous le choc du désastre d’il y a deux ans.

D’ailleurs, l’envoi en mars dernier par Areva de combustible nucléaire MOX au Japon est un signe qui ne trompe pas. Surtout après la confirmation du groupe nucléaire français à la suite des révélations de Greenpeace. C’est la première livraison de MOX effectuée par Areva au Japon depuis 2010, en dépit de l’opposition des organisations écologiques contre ce combustible jugé dangereux. La cadence des livraisons devrait croître dans les prochains mois. Les principaux fournisseurs du Japon de matière radioactive, principalement la France et le Canada, s’attendent à une réouverture progressive des réacteurs japonais, peut-être même dès la fin de 2013.

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