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Algérie: Guerre ouverte entre les patrons du FLN et des renseignements

saadani-drsLe secrétaire général du Front de libération nationale (FLN- au pouvoir), Amar Saadani est entré dans une guéguerre ouverte avec le puissant patron du DRS (service de renseignement militaire) algérien, le général Mohamed Mediene, alias Toufik.
Jamais un dirigeant politique algérien n’a osé s’attaquer ouvertement à l’omniprésent chef des renseignements militaires qui garde la main sur tous les centres de décision en Algérie.
Le général Mohamed Mediene, dit Toufik, est nommément cité par Saadani dans une interview parue lundi sur le site électronique TSA (Tout sur l’Algérie), qui l’accuse de vouloir déstabiliser son parti à l’approche des élections présidentielles du 17 avril.
Plusieurs partis politiques, martèle Saadani qui soutient la candidature du président Bouteflika pour un quatrième mandat, « ont été victimes des interférences de la sécurité intérieure (du DRS). C’est le cas du FLN, du parti de Djaballah, du FFS. Cela se fait toujours sous les ordres de Toufik ».
Pour le chef du FLN, ancien parti unique en Algérie, la place de l’armée est dans les casernes, accusant le département du général Toufik d’exercer en dehors du cadre que lui a fixé la Constitution.
Le DRS, ajoute-t-il, a ainsi failli dans la protection et la sécurité du président Mohamed Boudiaf (assassiné en juin 1992) et celui des moines de Tibehirine, après leur rapt fin mars 1996 au sud d’Alger, ni les bases de pétrole dans le sud, ni les employés des Nations-unies en Algérie, ni le Palais du gouvernement. Cette direction, rappelle-t-il, n’a pas su bien protéger le président Bouteflika à Batna, où il avait échappé à une tentative d’assassinat avortée en septembre 2007.
Après tous ces échecs, soutient-il, Toufik aurait dû démissionner, pointant également du doigt le DRS à qui, dit-il, fomente « des scandales » et des mensonges autour du cercle le plus proche du président pour empêcher Bouteflika de briguer un nouveau mandat présidentiel.
La présence de la sécurité intérieure dans toutes les institutions laisse une impression que le pouvoir en Algérie n’est pas civil. Les prochaines échéances électorales débutent sur un ton chaud en Algérie qui risque de s’embraser de nouveau comme aux années 90 baptisée « décennie noire » qui avait fait des milliers de morts.

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