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Italie-Sénat : Humiliante déchéance d’un mastodonte

berlusconi-senatL’ex-chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi a été déchu ce mercredi, de son titre de sénateur, à la suite de sa condamnation définitive à quatre ans de prison, dont trois annulés par une amnistie, pour fraude fiscale.
La décision a été prononcée par le président du Sénat, Pietro Grasso au terme d’un vote technique qui a conduit à l’éviction du Cavaliere, mettant ainsi fin à 20 ans de présence ininterrompue sur les bancs de l’hémicycle italien.
Une loi adoptée en 2012 prévoit en effet l’inéligibilité pendant six ans de tout élu condamné à une peine de plus de deux ans de prison.
En dépit de son exclusion du Sénat, Berlusconi a assuré ne pas vouloir se retirer dans un couvent, devant des milliers de partisans de son parti « Forza Italia » rassemblés devant son palais romain. L’ancien chef de gouvernement qui avait fait basculer mardi dernier son parti dans les rangs de l’opposition, déplore à l’occasion, qu’ »aucun leader politique n’a jamais subi une persécution comme celle que j’ai vécue ».
La destitution de Silvio Berlusconi n’a pas eu apparemment d’impact sur la survie de l’actuel gouvernement gauche-droite d’Enrico Letta qui a fait passer son budget en s’appuyant sur les voix de la majorité soutenu par près de 50 parlementaires qui ont quitté l’ancienne formation de Silvio Berlusconi « Le Peuple de la liberté » (PDL) le 16 novembre dernier, pour créer leur propre parti baptisé « Nouveau Centre droit ».
Le milliardaire et magnat de la presse italienne, Silvio Berlusconi a tout fait jusqu’au dernier moment, pour tenter d’éviter son humiliante expulsion. Mais c’était peine perdue, la justice ne l’a pas lâché d’un pas depuis le début de sa carrière politique.
Pourtant, Il Cavaliere, première fortune du pays, ne semble pas être découragé ou vaincu. Il est déjà en train de préparer sa prochaine campagne électorale à la tête de son parti refondé Forza Italia. Le FI est crédité avec ses alliés de droite par de récents sondages, de 34,5 à 37% des voix contre 31 à 33% pour le centre gauche, en cas d’élections anticipées.

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