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Le torchon brûle de nouveau entre Madrid et le rocher de Gibraltar

La tension est montée d’un cran entre l’Espagne  et les autorités de Gibraltar qui ont décidé de créer un récif artificiel destiné à développer la richesse halieutique de la zone. Un tel projet, estime-t-on à Madrid, nuira aux intérêts des pêcheurs espagnols.
Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy n’a pas retenu sa colère, en qualifiant, ce mercredi, d' »inacceptable » la décision unilatérale de Gibraltar.
Dans un entretien téléphonique avec son homologue britannique, David Cameron, le chef de l’exécutif espagnol lui a signifié que « l’actuelle situation provoquée par les autorités de Gibraltar a suscité un profond malaise et une grande préoccupation en Espagne parce qu’elle porte atteinte à l’environnement et à l’activité de pêche ».
Madrid a même menacé d’entreprendre des mesures de rétorsion contre Gibraltar en raison de ce conflit.
Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo a laissé entendre sur les colonnes des médias ibériques, que son pays envisage de mettre en place une taxe de passage de 50 euros et d’intensifier les contrôles fiscaux sur les habitants de Gibraltar propriétaires d’un bien immobilier en Espagne.
Le gouvernement de Madrid examine également la possibilité d’interdire l’espace aérien espagnol aux avions se rendant sur le rocher, avait-il précisé sur un ton menaçant.
« La récré est terminée », a-t-il mis en garde, faisant allusion à l’attitude plus souple adoptée vis-à-vis de Gibraltar par le précédent gouvernement socialiste.
Mais Margallo et son homologue britannique, William Hague, ont fini lors d’une conversation téléphonique par s’entendre sur la nécessité de mettre en place des « groupes de travail » pour résoudre le différend sur les zones de pêche et de résoudre leur différend le plus tôt possible à travers le dialogue.
Le ministre espagnol n’a pas manqué de réitérer à son homologue britannique, le rejet de l’Espagne de l' »attitude unilatérale » adoptée par les autorités de Gibraltar, une attitude, a-t-il dit, qui reflète une « politique du fait accompli inacceptable ». Grâce au sang froid des Anglais les esprits ont fini par se calmer.

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