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Silvio Berlusconi menace de faire sortir l'Italie de la zone Euro

L’ancien président du Conseil italien et futur candidat aux prochaines législatives, Silvio Berlusconi a annoncé qu’il s’apprêtait à prendre la tête de la coalition en Italie brandissant de nouveau la menace de faire sortir l’Italie de la zone euro, si la Banque centrale européenne (BCE) n’est pas dotée des moyens nécessaires pour faire baisser les taux d’intérêt. En Italie, la pression fiscale atteint le seuil critique des 43,8 pc du Pib. Berlusconi profite de ces données pour mieux préparer sa campagne électorale et tenter de briguer un nouveau mandat à la primature. « Si l’Allemagne n’accepte pas que la BCE soit une vraie banque centrale, si les taux d’intérêt ne baissent pas, nous serons forcés d’abandonner l’euro et de revenir à notre propre devise (la Lire) afin d’être compétitifs », a-t-il mis en garde lors d’une émission télévisée sur la « Raiuno ».

Si le pays continue sur la voie actuelle, a-t-il prévenu, « on arrivera à trois millions de chômeurs, le gouvernement devra augmenter les impôts et on se retrouvera comme en Grèce au bord de la guerre civile » Il Cavaliere, 76 ans, qui a fait un retour inattendu sur la scène politique nationale en annonçant sa candidature pour les prochaines législatives, a par ailleurs, déploré l’aggravation de la situation sociale en raison de la politique d’austérité menée par le gouvernement technocrate de Mario Monti, qui lui avait succédé à la présidence du Conseil des ministres. Lors de cette nouvelle sortie médiatique, la troisième en l’espace de quelques jours, Le parti de Berlusconi « Peuple de la Liberté » (PDL) n’est crédité que de 15 pc des intentions de vote dans les sondages le plaçant loin derrière le Parti démocrate (30,3 pc) et le très populiste Mouvement « Cinque Stelle » (Cinq Etoiles) de Beppe Grillo (19,7 pc). Pour remonter dans les sondages, l’ancien chef de gouvernement serait tenté, selon les analystes, d’épouser la rhétorique populiste et anti-européenne de Beppe Grillo, qui a déclaré la guerre au « système » et aux « zombies » de l’austérité. Grâce à sa fortune et à patrimoine médiatique, Il Cavaliere pourrait fort bien faire la surprise avec son parti au prochain scrutin.

 

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