10/10/2012 Alain Cohen-Krawczyk Select Infos 0
Le Pentagone affirme avoir déployé près de 150 militaires américains en Jordanie pour l’aider à mieux gérer le flux des réfugiés syriens et à faire face à toute perte de contrôle par le régime syrien sur son arsenal d’armes chimiques. L’armée jordanienne n’a pas tardé à démentir catégoriquement de telles informations.
« Les informations sur une aide des Etats-Unis au royaume pour gérer le flux des réfugiés syriens ou pour faire face au danger lié aux armes chimiques en Syrie, sont infondées », a déclaré un porte-parole de l’armée jordanienne. Dans un communiqué publié par l’agence officielle Petra, ce porte-parole a affirmé que les forces armées jordaniennes étaient « en mesure de faire face à toute sorte de menace ». La Jordanie abriterait actuellement quelque 200.000 réfugiés syriens. Néanmoins, du côté américain, un haut responsable du Pentagone a affirmé qu’à travers ce renfort, l’armée américaine chercherait aussi à établir un quartier général sur le territoire jordanien pour garder l’œil sur ce qui se passe en Syrie et dans les pays voisins. Cette « task force », précise la même source, s’est installée dans un centre d’entraînement de l’armée jordanienne situé au nord d’Amman, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière syrienne. Pour ne pas être prise au dépourvu, l’armée américaine a voulu se tenir ainsi prête à intervenir à tout moment, en cas de chute du régime de Bachar Al Assad, pour entre autres, sécuriser les stocks d’armes syriens surtout chimiques. Le Pentagone qui se préoccupe pour la sécurité d’Israël, craint que ces stocks d’armes chimiques (gaz sarin et autres gaz innervants comme le gaz moutarde), ne tombent entre les mains d’extrémistes islamistes ou d’ultras du régime syrien. Les Etats-Unis travaillent depuis un certain temps avec la Jordanie, a déclaré ce mercredi, au siège de l’Otan à Bruxelles, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, précisant qu’outre l’aide pour faire face à l’afflux des réfugiés syriens, « nous aidons (les Jordaniens) à surveiller les sites d’armes chimiques » et à développer leurs forces armées et leurs capacités opérationnelles pour parer à toute éventualité.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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