04/10/2012 Alain Cohen-Krawczyk Select Infos 0
Le bateau de l’avortement n’est pas le bienvenu au Maroc et le ministère marocain de la santé l’a clairement fait savoir. Bien plus, ce département a demandé aux autorités marocaines concernées d’appliquer la loi et empêcher l’ONG néerlandaise Women on waves de procéder à une pratique qui est illégale au Maroc, sauf en cas de danger pour la mère.
Le navire de l’organisation néerlandaise avait annoncé qu’il se rendrait ce jeudi au large des côtes marocaines. L’ONG Women on waves assure vouloir fournir aux femmes qui le souhaitent des avortements légaux conformes au droit néerlandais, en naviguant dans les eaux internationales. A bord du navire, des médecins se proposent d’effectuer pendant une semaine, des opérations d’avortement de femmes marocaines. Le ministère marocain de la santé a réagi vigoureusement à cette initiative, affirmant que la santé des citoyens et du système de santé au Maroc relevaient de sa seule responsabilité. L’avortement est en effet régi par la loi qui définit les cas précis d’avortement légal. Le ministère marocain de la santé assure d’ailleurs n’avoir jamais été informé de ce projet. Il n’a donc autorisé aucune partie ou médecin non résident au Maroc à effectuer cette intervention médicale. Car l’exercice de la médecine par des médecins étrangers est régi par la loi et obéit à des règles bien définies, qui passent par une autorisation exceptionnelle et provisoire. Ceci, explique le département marocain de la santé, dans le cas seulement où ces praticiens étrangers exercent une spécialité inexistante au Maroc. Women on waves s’est déjà fait connaître lors d’opérations identiques effectuées au large de la Pologne, de l’Irlande, de l’Espagne et du Portugal, où l’ONG néerlandaise a provoqué les protestations de groupes opposés à l’avortement.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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