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Le président tunisien irrité par l'extradition de l’ancien Premier ministre libyen

Le président tunisien, Moncef Marzouki est apparu très irrité peu après l’extradition de l’ancien Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi qui avait été arrêté en Tunisie, dans la foulée de la révolte populaire ayant fait tomber le régime de Mouammar Kadhafi.

Le chef de l’état tunisien a qualifié d’«illégitime», la décision d’extradition prise dimanche, de façon unilatérale par le gouvernement conduit par l’islamiste Hamadi Jebali, sans l’avoir informé au préalable. La présidence tunisienne, précise son porte-parole Adène mancer, a exprimé son « refus catégorique de l’extradition de Baghdadi Mahmoudi », tout en dénonçant cette « décision illégitime, prise de manière unilatérale sans concertation entre les trois présidences (partis au gouvernement) et sans l’accord du président de la République ». Pour justifier sa décision, le chef du gouvernement, Hamadi Jebali dit avoir donné son feu vert à l’extradition de Baghdadi après avoir pris connaissance du rapport de la commission tunisienne qui s’était rendue à Tripoli en vue de s’assurer des conditions d’un procès équitable à son endroit et sur la base des engagements du gouvernement libyen de garantir un procès équitable et d’assurer la protection de Baghdadi Mahmoudi contre toute agression physique ou morale. Pour les avocats de l’ancien Premier ministre libyen, il s’agit plutôt d’ »une transaction » entre Tunis et Tripoli moyennant selon eux, une promesse d’aides financières et d’investissements libyens conséquents en Tunisie.  Immédiatement emprisonné à Tripoli, après son extradition dimanche, Mahmoudi âgé aujourd’hui de 67 ans, avait été arrêté en septembre 2011 dans le sud tunisien d’où il comptait se rendre en Algérie. Condamné à six mois de prison pour « franchissement illégal » de la frontière, il a été ensuite acquitté en appel, mais maintenu en détention suite à deux demandes d’extradition adressées par les autorités libyennes. A présent, il devrait comparaitre devant la justice de son pays pour des accusations liées à « des affaires de corruption et d’incitation au viol durant la révolution du 17 février ».

 

 

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