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Espagne : Zapatero prépare son départ avec le moindre dégât pour son parti

L’Espagne toujours malmenée par la crise économique, avec une croissance de 0,3 % au premier trimestre 2011 et un des taux de chômage record en Europe (20,89%). Son chef de gouvernement se prépare à jeter l’éponge en tentant de faire le moindre dégât pour son parti.

José Luis Rodriguez Zapatero a fini par annoncer ce vendredi, sous la pression bien entendu, de l’opposition de droite (parti populaire) et de certains de ses partisans au sein du parti socialiste (PSOE), des élections législatives anticipées pour le 20 novembre prochain, initialement prévues pour mars 2012. Entretemps, il va tenter l’impossible en vidant ses dernières cartouches dans une vaine tentative de redresser la barre. En vieux politicien et alors que l’économie du royaume ibérique frôle la banqueroute, Zapatero tient quand même, à rassurer l’opinion publique d’avoir mis le pays sur les rails de la reprise économique. « Dans un contexte toujours compliqué, l’économie (espagnole) montre des signes positifs… Nous avons posé les bases de la reprise », a-t-il affirmé, alors que l’agence de notation Moody’s annonçait le jour même, qu’elle envisageait d’abaisser la note de la dette souveraine de l’Espagne, actuellement à « Aa2 ». L’agence justifie sa décision par les problèmes budgétaires que connaît toujours le pays et la difficulté du gouvernement à appliquer une rigueur budgétaire du fait d’un « environnement de faible croissance ». Aussi pour calmer les esprits, Zapatero, dont le parti a encaissé une lourde perte aux élections régionales du 22 mai dernier, a annoncé qu’il ne se présenterait pas aux prochaines législatives anticipées pour laisser plus de chances aux autres candidats socialistes, dont l’ancien ministre de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba. En fixant le 20 novembre comme date des prochaines élections anticipées, le chef du gouvernement a tenu à préciser que « cette date nous permet de terminer des choses essentielles comme la réduction du déficit », en promettant de remplir dans les semaines à venir « tous ses engagements afin de mener à bien la reprise économique ». Pourra-t-il faire en quatre mois, ce qu’il n’a pas pu faire depuis sa reconduite en mars 2008 à la tête du gouvernement ? Ce sera un grand défi que Zapatero et ses coéquipiers doivent tenter de relever, sachant que l’Espagne est à peine sortie en début d’année, de plus de douze mois de récession, qu’elle est fortement affaiblie par la crise financière internationale et l’éclatement de sa bulle immobilière et son économie souffre encore d’un déficit commercial abyssal.

 

 

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