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Paris redoute une montée en puissance d’AQMI

Le gouvernement français est convaincu que la France est plus que jamais menacée par le terrorisme. Le pays a déjà payé un lourd tribut, à la fois pour son engagement en Afghanistan et ses démêlés avec l’islamisme en France. Le prix payé est lourd : diverses attaques dont des français ont été la cible ces dernières années au Sahel.

Quatre otages sont encore retenus par AQMI quelque part aux confins du Mali et de l’Algérie et 2 reporters, enlevés il y a plus d’un an en Afghanistan, sont toujours en captivité. La dernière attaque en date a été l’attentant terroriste de Marrakech qui a coûté la vie à 8 français, même s’il n’a pas encore été revendiqué. Aujourd’hui, avec la mort de Ben Laden, Paris redoute une radicalisation d’AQMI, la branche maghrébine d’Al Qaïda. Surtout que des négociations seraient en cours pour la libération des quatre otages enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit (Niger). L’hypothèse que redoute le plus Paris est que les revendications des ravisseurs se concentrent désormais sur l’aspect financier et non plus sur les aspects politiques ou religieux. Ceci d’autant qu’AQMI exige le versement de 90 millions d’euros pour la libération des quatre otages. Une somme qui fait froid dans le dos quand on sait que le versement de rançons beaucoup moins importantes par le passé a donné un nouveau souffle aux groupes d’AQMI. Grâce aux liens tissés avec les trafiquants du Sahel, ils ont pu acquérir de nouvelles armes et recruter plus facilement dans une zone où la pauvreté est endémique. Vu les énormes intérêts de la France dans la région, Paris appréhende avec inquiétude le renforcement d’AQMI. Une montée en puissance qui a été aggravée par la dissémination, dans plusieurs pays de la région, d’armes modernes et sophistiquées, pillées dans les casernes du Colonel Kadhafi à la faveur de la guerre civile en Libye.

 

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