29/03/2011 Alain Cohen-Krawczyk Select Infos 0
S’il y a un dossier sur lequel le changement de régime en Tunisie a eu un effet accélérateur, c’est bien celui du statut avancé avec l’Union européenne. Longtemps renvoyée, voire gelée sous le régime de Ben Ali, la candidature de la Tunisie au statut de partenaire privilégié de l’UE, semble à présent une simple question de temps. Bruxelles prévoit de donner son accord définitif après la tenue d’élections libres et l’instauration de la démocratie.
C’était là le « point d’achoppement qui a empêché l’avancée de ce dossier lors des négociations en 2005 », a déclaré le 28 mars Steven Vanackere, le ministre des Affaires étrangères belge, en visite à Tunis. Pour bien accompagner la transition démocratique en Tunisie, l’Union européenne a décidé de débloquer quelque 6 millions d’euros. L’objectif est d’assurer le bon déroulement des élections de l’assemblée constituante, programmées pour le 24 juillet 2011. Le statut avancé, dont seul le Maroc bénéficie actuellement sur la rive sud de la méditerranée, se présente dans le cas de la Tunisie d’abord comme un puissant appui européen aux réformes politiques en cours. Outre la démocratisation et la modernisation politique et sociale, le statut de partenaire avancé permettra aussi d’appuyer plusieurs secteurs de l’économie tunisienne. C’est le cas en particulier du tourisme, gros pourvoyeurs en devises, et des investissements. L’UE, par le biais de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), son bras financier, devrait porter ses prêts à la Tunisie à un milliard d’Euros. Il reste toutefois à résoudre le problème des immigrés clandestins, arrivés depuis la révolution tunisienne sur la petite île italienne de Lampedusa. L’Italie avance le chiffre de 6000 illégaux et menace de les rapatrier de force en Tunisie. Bruxelles, qui est accusée par Rome de ne pas la soutenir suffisamment dans cette affaire, exerce de son côté des pressions sur Tunis pour juguler les flux de clandestins.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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