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Printemps arabe : Ca bouge aussi en Syrie

C’est peut-être au tour du régime syrien d’être contaminé par le syndrome des révoltes arabes. Malgré les promesses faites ce mardi par la voix du ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem que le pouvoir à Damas allait engager cette année des réformes politiques, les appels à manifester lancés sur Facebook, commencent à avoir des échos. Des dizaines de Syriens ont manifesté ce mardi 15 mars à Damas, réclamant plus de liberté, des réformes politiques et la lutte contre la corruption.

Toujours selon Mouallem, le président Bachar Al-Assad, qui a hérité le pouvoir de son défunt père Hafed Al-Assad, a évoqué récemment un programme de réformes qui commencera par (l’amendement) des lois sur les élections municipales et législatives ».
« Dieu, Syrie, liberté », « Syriens, où êtes-vous? », « marche pacifique », scandaient les manifestants présents sur les rues de Damas à l’occasion de cette marche de protestation.  Les manifestants ont défilé dans les ruelles étroites du souk Hariqa, comme le montre une vidéo postée sur des sites Internet de l’opposition syrienne.
Une page Facebook intitulée « la révolution syrienne contre Bachar Al-Assad 2011 » et qui revendique 40.000 fans, appelait  depuis plusieurs jours, à des manifestations « dans toutes les villes syriennes » pour la journée du 15 mars. Mais vraisemblablement, les jeunes syriens hésitent encore à descendre dans la rue par crainte de la réaction brutale des forces de l’ordre.
Sur cette page, les organisateurs appellent à une « révolution jusqu’à la liberté et pour la justice ». « Appelons ensemble à une Syrie sans tyrannie, sans loi d’urgence ni tribunaux d’exception, une Syrie sans corruption ni vols ni monopole des richesses. Appelons à une Syrie exempte de pauvres, d’analphabètes et pour un Etat civil », lit-on sur un communiqué diffusé sur Facebook par des opposants au régime syrien.
De timides manifestations ont déjà eu lieu le 12 mars, dans la localité de Qamechli (nord-est), dont les habitants sont majoritairement  Kurdes. Un précédent appel avait été lancé pour  « une journée de colère » le 4 février, mais il  n’a pas été suivi.

 

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