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MAM s’enlise chaque jour davantage dans les sables mouvants tunisiens

Le quai d’Orsay n’en finit pas avec les bavures de ses diplomates. Il semble que le chef du département des AE, Michèle Alliot Marie n’est pas prête à se tirer des sables mouvants tunisiens où elle s’enlise chaque jour davantage. Après son histoire des vacances  au soleil et  le voyage à bord d’un jet privé, qu’elle s’ait fait faire payer en Tunisie au moment où le peuple tunisien se soulevait contre le régime Ben Ali en place, et de la transaction immobilière un peu louche que ses parents ont contractée à la sauvette avec un des proches du président Ben Ali sur les côtes tunisiennes, une nouvelle bavure vient entacher le parcours diplomatique de MAM.

La ministre française aurait rencontré en secret, selon un journal tunisien, le 27 décembre, le général Ali Seriati, chef de la sécurité présidentielle et Rafik Hadj Kacem, ministre de l’Intérieur, deux hommes forts du régime du président tunisien déchu. Ces deux derniers auraient sollicité de MAM, l’aide de la France pour mater la rébellion.
Des allégations complètement fausses, rétorque le quai d’Orsay, qui a démenti formellement cette information.
Les trois personnalités, précise la même source, se seraient réunies pendant près de deux heures en fin de matinée  dans le salon d’honneur de l’hôtel Tabarka Beach. Au cours de cet entretien secret, l’ancienne ministre française de l’Intérieur a fini sous la « pression” d’Ali Seriati, par s’entretenir téléphoniquement avec Ben Ali.
Mais le cabinet de MAM persiste et signé, en affichant un démenti « formel » de cette rumeur. « Michèle Alliot Marie, soutien son cabinet, n’a eu aucun contact durant son séjour (en Tunisie) avec les deux personnes citées dans ces articles ».
Le comble c’est que Michel Alliot-Marie qui avait récemment nié que la France avait acheminé un renfort en matériel anti-émeutes au régime tunisien, a été démentie par la saisie le 14 janvier dernier, d’une cargaison du matériel en question à l’aéroport Roissy.
Un autre fait vient corroborer un peu plus les informations relayées par la presse tunisienne. A la demande de l’Elysée, la chef de la diplomatie française a été remplacée par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde et son collègue des Affaires européennes, Laurent Wauquiez pour représenter la France lors de la première visite de responsables gouvernementaux français aux nouvelles autorités tunisiennes. Le ministère des AE a invoqué lundi 21 février, un déplacement au Brésil « prévu de longue date » pour justifier l’absence de la chef de la diplomatie Michele Alliot-Marie, censée effectuer elle-même cette mission protocolaire pour renouer avec les nouvelles autorités de Tunis.

 

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