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Maghreb : Al-Qaïda n’a plus à intervenir en Tunisie, Ben Ali et compagnie ont déjà quitté les lieux

L’annonce de l’entrée en jeu des émirs d’Aqmi dans la scène politique maghrébine est surement dépassée du moins en Tunisie. Le Président Zine El Abidine Ben Ali a jeté l’éponge ce vendredi. Après trois discours dans l’espoir de calmer les esprits suite aux manifestations de rue qui ont ébranlé le pays, le président Ben Ali vient de s’envoler vers la France cédant le pouvoir au premier ministre Mohamed Ghannouchi.

Un des émirs d’Al Qaida au Maghreb Islamique vient d’émettre pour la première fois un intérêt tout particulier à ce qui se passe sur la scène politique et sociale en Tunisie et en Algérie.

Al-Qaïda au Maghreb islamique a exprimé jeudi, son soutien aux manifestants en Tunisie et en Algérie, les appelant à intensifier leur mouvement protestataire afin d’accélérer le départ des dirigeants au pouvoir en place et d’instaurer la loi coranique, la charia.
Dans une vidéo de 13 minutes captée par le service américain de surveillance des sites islamistes SITE, le chef d’Aqmi, l’Algérien Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussab Abdel Wadoud a appelé les Tunisiens à se soulever dans tout le pays contre « le régime corrompu, criminel et tyrannique » en place à Tunis pour lui substituer un pouvoir basé sur la charia.
« Nous vous offrons, a-t-il dit, notre soutien et notre réconfort ainsi que notre aide dans votre détresse et votre soulèvement ».
Le chef de la nébuleuse terroriste Aqmi aurait même suggéré aux contestataires tunisiens, qui manifestent depuis un mois, d’ »envoyer leurs fils afin qu’ils reçoivent un entraînement militaire » dans les bases d’Aqmi au Sahel.
« Nous exercerons tôt ou tard, a menacé Abou Moussab Abdel Wadoud a, des représailles contre vos tortionnaires et leurs maîtres ».
La vidéo du dirigeant d’Aqmi intervient 24 heures avant l’abdication du président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, devant la poursuite des manifestations.
S’agissant des violentes manifestations contre la cherté de la vie, qui ont secoué, quatre jours durant l’Algérie, Abou Moussab Abdel Wadoud, les a qualifiées de « prévisibles, honorables et positives » et estimé qu’elles ne pourraient atteindre leurs objectifs que par le renversement du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Le chef d’Aqmi, nouvelle appellation de l’ancienne organisation terroriste algérienne du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), a accusé le régime algérien d’avoir « vendu le pays, acculé le peuple à la pauvreté et propagé la corruption ».
Les dirigeants algériens a-t-il affirmé, « ont volé l’argent du pays et l’ont partagé avec leurs maîtres français et américains ».
« Nous vous vengerons et nous tiendrons dans vos rangs avec nos fusils contre les criminels apostats », a menacé Abou Moussab Abdel Wadoud.
Avec la récente découverte de caches d’armes à Amgala, une localité située au sud du territoire marocain, les observateurs craignent que la nébuleuse terroriste Aqmi, formée majoritairement par des Algériens du GSPC, de Mauritaniens et d’éléments du Polisario, n’ait changé de cap pour cibler des objectifs dans les pays du Maghreb au lieu de courir derrière les intérêts occidentaux dans les pays subsahariens.  

 

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