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Proche-Orient : la diplomatie parallèle s’active à Rome

Proche-Orient : la diplomatie parallèle s’active à RomeN’eut été le zèle du quotidien Israélien « Haaretz », cette rencontre serait restée secrète, probablement à tout jamais. Alors que Benjamin Netanyahou terminait une tournée américaine très conventionnelle –sourires, photographies et discours – de hautes personnalités israéliennes et américaines, officiellement à la retraite, se rencontraient à Rome, au sein du collège de défense de l’Otan, pour des discussions informelles concernant l’agenda de la paix au Moyen-Orient. Le côté américain était représenté par une vieille connaissance des « réseaux de la paix », le contre-amiral à la retraite John Sigler, qui dirige par ailleurs le centre NESA (Near East South Asia center for Strategic Studies lien http://nesa-center.org/ ) qu’abrite l’université nationale de défense américaine (National Defense University), placée sous l’autorité des « Joint Chief of staff » et située dans la capitale US Washington D.C. Côté israélien, la représentation lors de ces pourparlers discrets n’était pas en reste, puisque l’on retrouvait de vieux routiers de la diplomatie parallèle,

trois généraux de brigade de réserve : Udi Dekel, Shlomo Brom et Baruch Spiegel. Deux d’entre eux ont servi dans le renseignement militaire israélien, et le troisième a été conseiller du ministre de la défense en charge de la planification, ce qui donne une indication forte sur la nature de la réunion avec l’amiral Sigler. En effet, il se murmure que le quatuor aurait été chargé d’effectuer des travaux de recherche « alternatifs », qui permettraient à l’administration Obama d’évaluer avec précision ce qui serait acceptable pour l’opinion publique israélienne, afin de déterminer ce qu’elle serait disposée à consentir comme efforts pour remettre en ordre de marche les négociations. Une question revient néanmoins avec insistance quant aux révélations de « Haaretz », pourquoi un grand quotidien israélien voudrait-il compromettre des discussions censées être secrètes s’il ne répond pas à un agenda précis de l’Etat hébreux ? Ce dernier voit probablement dans cette brèche parallèle un danger pour sa politique de fermeté qui a été bousculée par l’affaire de la flottille de la paix. En dévoilant les tractations discrètes, Israël veut certainement démontrer sa capacité à rester maître du temps, malgré les pressions « amicales » de Barack Obama, et sa volonté affichée d’arriver à la paix en deux ans.

 

 

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