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Paris et Londres se renvoient la balle dans la crise des licences de pêche

Le président français, Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique, Boris Johnson ont échangé hier dimanche en marge du G20 à Rome, au sujet du conflit sur les licences de pêche qui opposent les deux pays. 

Mais si pour Paris les discussions vont dans le bon sens, Londres affirme que la situation restera telle quelle si la France ne met pas fin à ses menaces. 

Les versions rapportées par les deux camps étaient en effet très différentes après l’entretien de 30 minutes que les deux chefs d’Etat ont eu hier matin. 

L’Elysée a expliqué que les deux dirigeants étaient d’accord pour une désescalade, alors que l’entourage de Boris Johnson soutenait que la situation resterait toujours la même tant que Paris ne lèvera pas ses menaces de rétorsion. 

Paris a annoncé qu’à partir de demain mardi, les navires britanniques ne pourront plus débarquer leur cargaison dans les ports français et le contrôle de certaines cargaisons sera renforcé si le Royaume-Uni n’accorde pas les licences manquantes aux pêcheurs français. 

Londres a jugé ces décisions «disproportionnées» et menace en représailles de renforcer le contrôle des navires européens dans ses eaux. La possibilité de parvenir à un accord avant demain mardi n’est pas si sûre. 

L’accord du Brexit conclu in-extremis fin 2020 entre Londres et Bruxelles prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu’ils y pêchaient auparavant. 

Mais la France reproche au Royaume-Uni d’accorder trop peu de licences post-Brexit à ses pêcheurs, les deux camps ne parvenant pas à s’accorder sur la nature et l’ampleur des justificatifs à fournir. 

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