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France-Mali: Bamako convoque l’ambassadeur de France pour s’expliquer sur les critiques de Macron

La tension est montée d’un cran ce mardi entre la France et le Mali, dont le ministère des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France à Bamako, pour des explications sur les derniers propos «inamicaux et désobligeants» du président français, Emmanuel Macron sur les institutions de la République du Mali.

Le Chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop à l’ambassadeur français, Joël Meyer « l’indignation et la désapprobation du Gouvernement du Mali et élevé une vive protestation contre ces propos regrettables qui sont de nature à nuire au développement de relations amicales » entre les deux pays.

Il a de même «invité les autorités françaises à la retenue, en évitant des jugements de valeur », et appelé « à une approche constructive basée sur le respect mutuel en vue de se concentrer sur l’essentiel, notamment la lutte contre le terrorisme dans le Sahel », indique le communique du ministère malien des Affaires étrangères.

Le ministre Diop a enfin « réitéré la disponibilité du gouvernement à bâtir avec les partenaires qui le souhaitent, des relations sincères et concertées, respectant le principe de non-ingérence conformément aux aspirations légitimes du peuple malien», conclut le communiqué.

Le président Emmanuel Macron a appelé hier, mardi 5 octobre 2021, à ce « que l’Etat revienne » au Mali, dans un contexte de fortes tensions avec le pays sahélien, où la France est en train de réduire son dispositif militaire impliqué dans l’opération Barkhane.

« Il faut que l’Etat revienne avec sa justice, son éducation, sa police partout, en particulier au Mali », où des pans entiers de territoire restent livrés à eux-mêmes face aux jihadistes, aux tensions intercommunautaires et aux trafics, a suggéré le président français.

Avant cela, le président français avait qualifié jeudi dernier de « honte » les accusations d' »abandon en plein vol » du Mali par la France, allusion faite au retrait de ses forces du Mali, portées par le Premier ministre de transition, Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’ONU. 

La junte malienne au pouvoir à Bamako, envisage de faire appel aux  services des paramilitaires russes de la sulfureuse société privée Wagner. Or pour Paris, une présence de ces « mercenaires » serait « incompatible » avec le maintien de la présence militaire française au Mali.

La France a annoncé en juin, son intention de réduire l’effectif de ses troupes militaires au Sahel à 2.500 ou 3.000 hommes d’ici à 2023, contre plus de 5.000 actuellement.

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