Trois Chinois et deux Mauritaniens enlevés au nord-ouest du Mali

Les forces armées au Mali ont annoncé ce week-end l’enlèvement de trois Chinois et de deux Mauritaniens travaillant pour des entreprises de construction dans la région du Sahel, non loin de la frontière avec la Mauritanie. 

L’armée a indiqué samedi que l’attaque menée par des assaillants dont l’identité ou l’origine n’ont pas été communiquées, s’est produite dans un chantier de travaux à quelque 55 kilomètres de la ville de Kwala, dans le nord-ouest du Mali. 

Après avoir enlevé les trois ressortissants Chinois et les deux Mauritaniens, un premier groupe d’assaillants aurait pris la direction du Nord. Un autre groupe a détruit ou brûlé le matériel de travail sur place : des grues, des citernes à goudron, ou encore des compacteurs. Des véhicules ont également été emportés. 

L’attaque a eu lieu dans une zone où s’active la katiba Macina, affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui a prêté allégeance à Al-Qaïda. Mais, jusqu’à hier soir, aucune partie n’avait revendiqué cet enlèvement. 

L’armée malienne, qui a une poste situé à quelques dizaines de kilomètres du lieu de l’attaque, le camp militaire de Ould Issa, affirme avoir dépêché sur place des militaires pour traquer les assaillants. 

Le consortium d’entreprises, la société d’Assainissement et de Travaux de Transport et de Maintenance (ATTM) et la China National Overseas Engineerijng Corporation (COVEC), chargé du bitumage de routes et de construction de ponts, dans la région malienne de Nara, située non loin de la frontière mauritanienne, travaillait avec des employés maliens, chinois, mauritaniens et Béninois. 

Les enlèvements, à la fois de Maliens et de ressortissants étrangers, sont monnaie courante dans le pays. Le Mali s’efforce de contenir un mouvement des insurgés islamistes qui a d’abord éclaté dans le nord du pays en 2012 avant d’étendre ses actions au centre du mali ainsi qu’au Niger et au Burkina Faso voisins. 

Des milliers de personnes ont fui leurs foyers à causes de ces violences, dont l’impact économique sur le Mali, l’un des payas les plus pauvres du monde, a été dévastateur. 

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