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La France envisage une réduction des effectifs de sa force Barkhane au Sahel

La ministre française des Armées, Florence Parly a révélé dans une interview au quotidien français Le Parisien à paraître ce lundi, que la France va «très probablement» réduire les effectifs de sa force antidjihadiste Barkhane au Sahel après des «succès militaires importants» en 2020. 

La décision doit être prise à l’occasion du prochain sommet conjoint de la France et des pays du G5 Sahel en février à N’Djamena. La ministre a de nouveau exclu toute négociation « avec des groupes terroristes comme Al-Qaïda ou l’Etat islamique, mais relevé que la porte reste ouverte pour « des gens qui ont déposé les armes et qui ne sont pas motivés par une idéologie radicale et criminelle », à la condition qu’ils se rallient aux accords de paix d’Alger de 2015. 

La France a décidé ces dernières semaines de soutenir les autorités de transition du Mali qui, face à la persistance des violences djihadistes doublées de conflits intercommunautaires, n’excluent pas d’engager des négociations avec des groupes armés, tout comme auparavant le président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un putsch en août. 

La France a déployé des renforts de 600 soldats, qui ont porté l’effectif de Barkhane à 5 100 hommes en 2020. Selon la ministre française des Armées, ce déploiement a été déterminant dans « les succès militaires importants » de la force Barkhane l’année passée qui a à la fois neutralisé plusieurs hauts responsables de groupes terroristes et attaqué leurs chaînes logistiques ». 

Le leader d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, a été tué dans le nord du Mali en juin. La France a aussi annoncé la « neutralisation » en novembre de Bah Ag Moussa, décrit comme le « chef militaire » du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. 

Mais ces derniers jours, l’armée française a également subi plusieurs pertes. Trois soldats français ont été tués lundi passé dans un attentat (embuscade) à la bombe artisanale, revendiqué par le GSIM et deux autres soldats samedi dernier, dans des circonstances similaires. 

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