19/11/2020 Alain Cohen-Krawczyk A LA UNE, Business 0
Les syndicats de salariés et les élus du comité social et économique (CSE) du groupe français Technicolor Rennes, ont annoncé hier mercredi avoir signé un plan de la direction qui prévoit de supprimer 102 emplois ainsi qu’«une délocalisation massive des activités rennaises vers l’Inde».
L’accord prévoit de supprimer 35% des effectifs du site de Cesson-Sévigné, commune contiguë à Rennes, soit 102 postes sur 286, et de délocaliser vers l’Inde les activités de recherche et développement du site, notamment l’intégration logicielle. Les syndicats affirment s’être résignés à cet accord majoritaire « pour sécuriser a minima des mesures d’accompagnement aux futurs salariés ».
Spécialiste de la maison connectée, Technicolor Rennes développe des passerelles d’accès à Internet pour les opérateurs de téléphonie et d’Internet et des décodeurs. Son programme de restructuration doit permettre à l’entreprise d’économiser plusieurs millions d’euros, alors qu’elle doit faire face à « une chute de 25% du marché de la conception et de la fourniture des décodeurs numériques » depuis trois ans.
L’accord signé doit encore être validé par la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). Les salariés auront alors jusqu’au 15 janvier pour quitter l’entreprise, sur la base du volontariat, avant que ne soient nottifiés les licenciements à partir du 1er février.
Selon les syndicats, le projet de la direction a surpris les salariés, d’autant plus que le site de Rennes sembait plus en surcharge de travail qu’en sous-charge. Ils estiment que les pertes induites seront nombreuses pour l’entreprise, en termes de savoir-faire, de clients, de compétitivité, de confiance dans les salariés présents, ou encore de capacités d’innovation.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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