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Une cinquantaine de djihadistes tués au Mali par l’armée française

En visite hier lundi au Mali pour nouer des contacts avec le nouveau pouvoir en place, la ministre française des Armées Florence Parly a annoncé une opération de la Force française Barkhane qui a « mis hors d’état de nuire » plus de 50 djihadistes vendredi dernier, dans la région de Boulikessi au Mali, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. 

Cette opération strictement française a visé le groupe Ansarul Islam, affilié au Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des musulmans (RVIM), qui se revendique d’Al-Qaïda. Fondé par le Burkinabé Malam Dicko, ce groupe a revendiqué de nombreuses attaques contre l’armée burkinabé et avait été placé par les Etats-Unis sur leur liste noire des organisations «terroristes» début 2018. 

Commencés vendredi au crépuscule, les combats impliquant des avions de chasse, des drones, des hélicoptères et des dizaines de commandos au sol, se sont poursuivis dans la nuit jusqu’au matin dans une zone légèrement boisée, semi-aride. 

En plus des tués, quatre terroristes ont été capturés et du matériel, motos, armes, veste piégée ou encore des moyens de transmission, ont été saisis. Une source militaire a indiqué que les djiahdistes visés « étaient sur le point de passer à l’attaque contre une position», sans pouvoir donner plus de précision sur leur cible. 

La visite de Florence Parly au Mali, où elle a eu notamment un entretien avec le président de transition Bah Ndaw, était son premier déplacement dans ce pays depuis le putsch qui a renversé le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août dernier. 

Paris mise sur un changement de donne politique et une nouvelle implication des acteurs locaux pour sortir de l’impasse militaire au Sahel. Depuis 2013, la France opère militairement au Mali. Mais la violence n’a pas disparu et la menace est endémique, liée à la fragilité politico-sociale du Mali, aux tensions intra-communautaires ou au retrait de l’Etat, la France ne veut plus être seule à se battre dans la région et souhaite une « sahélisation » du conflit et une « internationalisation » de son accompagnement. 

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