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Toutes les parties au conflit syrien visées par le rapport de la Commission d’enquête de l’ONU

Le 21ème rapport de la Commission d’enquête des Nations unies sur la Syrie met en lumière de possibles nouveaux crimes contre l’humanité commis par les alliés de Bachar al-Assad, mais aussi des exactions commises dans les régions kurdes contrôlées par la Turquie. 

Ce rapport couvre les 6 premiers mois de 2020. Pour son élaboration, la commission s’est concentrée cette fois-ci, sur des régions qui ne sont pas au cœur des combats comme des zones sous contrôle gouvernemental où, outre des attaques indiscriminées et des expropriations, les disparitions forcées, les tortures et les meurtres dans les lieux de détention sont toujours le pain quotidien du régime de Damas. 

Même dans les zones rebelles, les civils sont devenus des cibles privilégiées, avec de plus en plus d’attaques individuelles, des assassinats ciblés, des personnes enlevées en échange de rançon ou des attaques qui visent à réduire au silence des voix critiques. 

La Commission, qui avait déjà dénoncé en juillet dernier, des dizaines de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Idleb, dont plusieurs attribués aux troupes de la Russie, soulignant cette situation est accentuée par la lutte à laquelle se livrent les groupes armés pour le contrôle de cette région, qui est la dernière province qui échappe encore au contrôle du gouvernement syrien. 

Le rapport de la Commission a également insisté en particulier sur les exactions commises en territoire kurde par les supplétifs syriens de l’armée turque, qui se rendraient coupables de faits de pillages et de viols en augmentation constante. La Commission a laissé entendre que la Turquie a failli à ses obligations au regard du droit international en laissant les mains libres aux milices armées qui lui sont loyales. 

Mais même les Kurdes ne sont pas épargnés par ce rapport, la Commission rend les Forces démocratiques syriennes (FDS) et leur composante armée, responsables de possibles privations de liberté dans des conditions inhumaines car ils retiennent depuis de nombreux mois au camp d’al-Hol, des milliers d’individus soupçonnés d’être associés à l’Etat islamique (EI). 

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