14/05/2020 Alain Cohen-Krawczyk A LA UNE, Select Infos 0
Les estimations d’une équipe française d’épidémiologistes de l’Institut Pasteur, prépubliées fin avril et réactualisées dans la revue Science datée du 13 mai, sur l’étendue de l’épidémie de Covid-19 en France, révèlent que, même dans les régions les plus touchées à savoir l’Ile-de-France et le Grand-Est, moins de 10% des habitants ont été contaminés grâce à l’auto-confinement.
Ces estimations, censées évaluer l’impact du confinement sur l’immunité de la population, se fondent sur des modélisations et des données d’hospitalisation et de santé. Ces modélisations projettent que 2,8 millions de personnes en France, soit 4,4% de la population, auraient été infectées au 11 mai.
Elles révèlent aussi que, parmi les individus infectés, 3,6% ont été hospitalisés et 0,7% sont morts. Ce taux de létalité varie aujourd’hui de 0,001% chez les moins de 20 ans à 10,1% chez les plus de 80 ans. Les hommes, tous âges confondus, apparaissent plus susceptibles que les femmes, d’être hospitalisés, d’être admis en soins intensifs et de mourir.
Ces chiffres sont globalement inférieurs à ceux révélés par la même équipe dans une prépublication qui portait sur des données arrêtées à la mi-avril et qui fixaient la contamination de la population française à 5.7%.
Les auteurs de cette étude concluent que « l’immunité de la population apparaît insuffisante pour éviter une seconde vague si les mesures de contrôle sont relâchées à la fin du confinement » et qu’«il faudrait qu’environ 65% de la population soit immunisée pour que l’épidémie soit contrôlée par l’immunité seule».
Dans ce contexte et en l’absence d’un vaccin, ils recommandent «le maintien au-delà du 11 mai des mesures de contrôle efficaces permettant de limiter le risque de transmission pour éviter un rebond de l’épidémie».
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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