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Paris bien placé pour les relocalisations d’emplois du secteur financier après le Brexit

Les résultats d’une enquête publiés cette semaine par l’agence Reuters, révèlent que Paris supplante désormais Francfort pour le nombre de postes dans les services financiers qui seront relocalisés en Europe continentale depuis Londres après le Brexit.

Cette enquête a été menée auprès de 119 établissements financiers implantés en Grande-Bretagne, principalement dans la City, entre le 9 février et le 22 mars. Elle a été bouclée avant l’annonce de l’adoption par les dirigeants de l’Union européenne des lignes directrices des négociations sur les futures relations entre la Grande-Bretagne et le bloc après le Brexit fin mars 2019.

La même enquête révèle que Paris devrait attirer 2.280 emplois, dont 1.000 correspondant au possible transfert déjà annoncé l’année dernière par HSBC de postes dans la banque d’investissement.

Goldman Sachs, Bank of America et Morgan Stanley figurent également parmi les grandes banques internationales qui envisagent de relocaliser des postes à Paris.

L’attraction de la France est attribuée principalement aux réformes engagées dans l’Hexagone depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence et aux efforts constants du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire pour promouvoir la place de Paris, y compris au sein même de la City.

Pourtant certains acteurs internationaux de la finance avaient exprimé leur réticence vis-à-vis de la place financière parisienne, jugeant la législation sociale et l’environnement fiscal dissuasifs.

Dans le classement des relocalisations, derrière la France, viennent Francfort, siège de la BCE (Banque centrale européenne) avec un potentiel de 1 420 transferts de postes, Dublin et Luxembourg, avec respectivement 621 et 407 postes.

Mais contrairement aux craintes qui avaient pu être agitées par certains patrons de banques ou responsables politiques, Londres devrait demeurer le principal centre financier européen.

En effet, l’enquête de Reuters révèle également que les transferts prévus sont deux fois moins nombreux qu’on ne le prédisait il y a six mois, soit un peu moins de 5.000 postes actuellement contre près de 10.000 en septembre.

 

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