14/11/2017 Alain Cohen-Krawczyk Business 0
La croissance du produit intérieur brut en Russie n’a atteint selon l’agence russe des statistiques «Rosstat» que 1,8% au troisième trimestre 2017 contre 2,5% au deuxième trimestre, alors que le gouvernement tablait en octobre dernier sur une hausse de 2,2% du PIB pour le 3ème trimestre.
Les analystes du cabinet Capital Economics ont attribué ce ralentissement de la croissance en Russie, uniquement à une faiblesse du secteur industriel, étant donné que les autres secteurs, dont le commerce de détail, le BTP et l’agriculture, affichent tous une progression.
Le ralentissement de l’économie russe tombe au mauvais moment pour le président Vladimir Poutine qui devrait, sauf surprise, postuler pour un quatrième mandat présidentiel d’ici quatre mois.
Certes, le pays est bel et bien sorti de la plus longue récession qu’il ait connue depuis l’arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir fin 1999, mais cette reprise est bien fragile. Les experts avaient prévu de longue date, ces risques d’essoufflement de l’économie russe.
Même le Fonds monétaire international (FMI) avait mis en garde contre les freins structurels qui risquent de peser sur la croissance à plus long terme en Russie, comme la baisse de la population active, le besoin d’attirer davantage d’investissements extérieurs et la dépendance du pays des hydrocarbures.
Alors que le pays était en pleine crise, le président Poutine avait confié à plusieurs économistes la tâche de proposer des mesures pour dynamiser et diversifier l’économie russe, mais cette volonté s’est atténuée depuis la fin de la récession il y a un an.
La crise qui a frappé pendant deux ans la Russie suite à l’effondrement des prix du pétrole conjugué aux sanctions occidentales imposées à Moscou dans le sillage de la crise ukrainienne, a entraîné une chute conséquente du pouvoir d’achat des ménages russes.
Ses effets perdurent aujourd’hui, malgré le retour de la croissance dans le pays. Avec une augmentation de 12,4% sur un an, le nombre de faillites des entreprises s’approche du record atteint en octobre 2009, date à laquelle la Russie était en pleine crise financière.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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