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L’agriculture renforce la coopération algéro-tunisienne

tractor-on-a-farmL’agriculture est une piste de coopération généralement peu exploitée entre l’Algérie et la Tunisie, c’est le constat fait pas les deux pays qui souhaitent que les choses changent dans le proche avenir.
Les ministres de l’agriculture des deux pays, le tunisien Samir Tayeb et l’algérien Abdeslam Cheghoum ont eu des discussions à ce sujet, qui leur ont permis d’identifier les obstacles qui entravent les échanges commerciaux et techniques entre les deux pays voisins, dans le domaine agricole.
L’agriculture reste un secteur oublié du partenariat algéro-tunisien, en raison de l’existence de dispositifs dissuasifs de part et d’autre.
Selon un importateur algérien actif dans l’agroalimentaire, outre des barrières non-tarifaires telles que «les contrôles sanitaires drastiques appliqués par les deux pays», les échanges commerciaux dans ce secteur «sont soumis à un régime de quota.»
Aujourd’hui, a-t-il déploré, les produits agricoles s’échangent moins facilement en comparaison aux années précédentes. Une baisse qui s’explique, selon lui, du fait que « la Tunisie, d’une part, applique un régime protectionniste. D’autre part, l’Algérie a amélioré son agriculture grâce aux encouragements de l’Etat».
L’agriculture tunisienne traverse une période difficile aggravée par un déficit pluviométrique.  En Tunisie, le déficit budgétaire serait de 7,1% au lieu de 3,9% prévu dans la loi de finances de 2016. La saison agricole 2015/2016 a été sérieusement affectée en raison du manque de pluie.
Selon le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche, Abdelmajid Ezzar, les pertes financières dans ce secteur sont estimées à 1994 millions de dinars, soit 21% de la valeur de la production agricole nationale et, 7% du budget de l’Etat».
Un partenariat algéro-tunisien serait bénéfique pour les deux pays, mais en attendant que les choses avancent du côté politique, certaines entreprises tunisiennes ont pris les devants discrètement et se sont délocalisées vers l’Algérie qu’elles voient comme leur marché d’expansion.
En 2015, la Tunisie a été le premier client de l’Algérie en ayant absorbé 32% des exportations hors hydrocarbures globales (27% de sucre, 20% de verre plat, 8% d’eaux minérales et gazéifiées, 8% de dérivés sulfonés et 5% de jus de fruits).

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