Dernière Mise à jour 13 février 2019 à 5:39
01/06/2016 Alain Cohen-Krawczyk Business 0
L’assureur crédit Euler Hermes a publié hier mardi le «baromètre export» bisannuel qui laisse entrevoir une baisse des exportations françaises cette année avant qu’elles ne rebondissent en 2017.
Le prix de vente des entreprises françaises à l’export devrait être affecté par la baisse du prix des matières premières et la dépréciation des devises émergentes en début d’année, des facteurs qui ont soutenu ces derniers mois la compétitivité des entreprises françaises.
Euler Hermes estime ainsi que le «gain à l’export» des entreprises françaises, c’est-à-dire leurs exportations supplémentaires, devrait atteindre 10 milliards d’euros, soit trois fois moins que les 27 milliards d’euros engrangés en 2015.
Cette situation devrait entrainer, après quatre années consécutives d’amélioration, un nouveau creusement du déficit commercial cette année, de 45 milliards d’euros à 55 milliards. De plus, Euler Hermes constate dans son baromètre un léger recul du nombre d’entreprises désireuses d’augmenter leur chiffre d’affaires à l’export, à 79% en 2016 contre 83% en 2014, les intentions fermes se maintenant néanmoins à 49%.
En revanche l’année 2017 offre de meilleures perspectives. Les analystes d’Euler Hermes prédisent qu’un commerce mondial en hausse de +3.4% en volume, des «effets prix», la fin du «choc pétrole» et une probable appréciation du dollar qui devraient profiter aux exportations de l’Hexagone.
Les exportations françaises devraient alors atteindre l’année prochaine 34 milliards d’euros, un chiffre qui, selon les auteurs de l’étude réalisée pour Euler Hermes, est plus conforme avec le potentiel des entreprises françaises.
Le surplus de demande, principalement en biens d’équipement et machines, en chimie et en agroalimentaire, devrait provenir majoritairement de pays de la zone euro comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore l’Espagne. Les Etats-Unis et la Chine n’arrivent qu’en 7ème et 10ème position.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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