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Espagne : Podemos bloque la formation d’un gouvernement conduit par les socialistes

podemos-blocusLa situation politique en Espagne est toujours confuse, malgré l’annonce mercredi, de la conclusion d’un accord «historique» entre les socialistes et les centristes pour la formation d’un gouvernement de coalition.

Néanmoins, cette annonce a été aussitôt suivie d’une rupture proclamée par Podemos avec les socialistes, ce qui entraîne de fait l’impossibilité de former un nouveau gouvernement.

Le chef du Parti socialiste espagnol Pedro Sanchez s’était félicité du soutien des centristes de Ciudadanos en vue de son investiture à la présidence du gouvernement. Mais dans un parlement fragmenté qui compte 350 sièges, les 40 voix de Ciudadanos ne suffiraient pas au parti socialiste qui en compte 90, pour gouverner.

Il fallait donc à Pedro Sanchez, chargé depuis début février par le roi de tenter de former un gouvernement, d’obtenir le soutien de Podemos, un parti de la gauche radicale, qui peu après l’annonce de l’accord entre les socialistes et Ciudadanos, a décidé de rompre les négociations en vue de la formation d’un gouvernement de coalition entamées lundi dernier, avec les socialistes.

Le numéro deux de Podemos a déclaré lors d’une conférence de presse que l’accord conclu entre les socialistes et les centristes de Ciudadanos « empêche la possibilité de former un gouvernement pluriel et de changement ». Podemos accuse les socialistes d’avoir embrassé l’idéologie libérale de Ciudadanos, en matière notamment de droit du travail, affirmant que son programme ne garantira pas une plus grande défense des travailleurs, alors qu’une réforme du marché du travail menée par la droite en 2012, avait déjà considérablement réduit leurs droits.

Depuis les législatives du 20 décembre, quatre grandes formations politiques, les conservateurs du Parti Populaire sortant, le Parti socialiste (PSOE), le parti de gauche radicale Podemos et les centristes de Ciudadanos, se partagent le parlement et aucune n’a une majorité confortable pour diriger seule l’exécutif. En cas de persistance du blocage, la population serait appelée à retourner aux urnes le 26 juin prochain.

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