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Le Maroc réagit fermement à l’annulation de l’accord agricole avec l’UE

federica-mogherini-union-europeenne-et-salaheddine-mezouarLe Maroc a réagi fermement vendredi à la décision du Tribunal de l’Union européenne d’annuler l’accord agricole et de pêche conclu en 2012 entre le Maroc et l’UE, au motif qu’il inclut les produits en provenance du Sahara occidental, une région du Sud du Maroc qui lui est disputée par le Polisario, le front indépendantiste soutenu par l’Algérie.

Le Maroc « rejette cette décision », a réagi le ministre marocain de la communication, qui a exigé que les responsables européens prennent une « position claire et ferme ». Sinon, cette décision d’annulation « nous poussera à revoir l’ensemble de nos relations bilatérales et aura un impact sur tous nos accords», a averti Mustapha El Khalfi.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) estime que l’accord bilatéral « ne présente pas les garanties nécessaires pour que les ressources de la région du Sahara profitent aux habitants locaux ».

Un jugement que le Maroc réfute catégoriquement, avançant en guise d’arguments les énormes investissements réalisés dans la région. En l’espace de quatre décennies, les bourgades désertiques abandonnées par l’Espagne sont devenues aujourd’hui des villes structurées et modernes, à l’image de Laayoune et Dakhla.

L’indignation du Maroc a fait réagir la responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. « les accords bilatéraux avec le Maroc ne sont pas remis en cause », a expliqué la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la sécurité, précisant que L’UE allait « interjeter appel » de la décision.

Le ministère des Affaires étrangères marocain a, pour sa part, affirmé que la décision de la Cour de justice de l’UE avait une «  forte connotation politique ». Le Maroc « s’attend à ce que l’Union européenne prenne les mesures internes appropriées en vue de trouver une issue définitive à cette procédure », a précisé un communiqué du ministère, affirmant que le Royaume se réservait le droit de « prendre, le cas échéant, les mesures qui s’imposent ».

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