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Bruxelles suspend son aide au développement pour le Burundi

suspension-aide-burundiLa Belgique a décidé vendredi dernier, de suspendre partiellement son aide au développement en faveur du Burundi, soit environ 60 millions d’euros destinés à des projets de développement dans ce pays, a annoncé dans un communiqué le ministère belge des Affaires étrangères.

Un éventuel arrêt définitif des interventions suspendues et la décision de réorienter les moyens vont dépendre, selon Bruxelles, de l’évolution des discussions entre l’Union Européenne (UE) et le Burundi qui vont débuter très prochainement.

De manière concrète, explique la même source, cette suspension va se dérouler en deux étapes, dont la première qui consistera en l’arrêt d’une série de programmes, prend effet immédiatement et la seconde phase, qui interviendra en cas d’échec du dialogue, consistera en l’arrêt de l’aide et la réorientation des moyens.

Les autorités belges ont indiqué que divers programmes proches du pouvoir burundais ou susceptibles de faire facilement l’objet de récupération politique seront immédiatement suspendus. De manière plus précise, il est question d’un projet de pavage, de soutien à la justice burundaise et d’appuis à la gouvernance. Il s’agit de projets dont les financements devraient entrer directement dans les caisses de l’Etat burundais. Pour ce qui est de la coopération policière, la Belgique a décidé de l’arrêter immédiatement.

Pour rappel, cette coopération avait été suspendue en mai dernier suite aux violences perpétrées par les forces de l’ordre burundaises. Bruxelles a estimé, dans un communiqué, que le rôle de la police burundaise ne permet pas, ces derniers temps, de justifier une poursuite de cette coopération.

A la veille de cette décision de la Belgique, la Commission de l’UE avait prononcé une interdiction de voyage et un gel des avoirs contre quatre personnalités burundaises soupçonnées de nuire à la stabilité politique de leur pays. La Commission européenne a pris soin de ne pas mentionner l’identité des quatre Burundais, se contentant d’indiquer que ce sont de « hauts fonctionnaires occupant des postes clés en matière de sécurité ».

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