01/10/2015 Alain Cohen-Krawczyk Monde 0
Au cours du mois dernier, l’Allemagne a accueilli environ 280.000 migrants, soit un record par rapport aux effectifs accueillis durant toute l’année 2014.
Ces statistiques ont été rendues publiques par le ministre de l’Intérieur de la Bavière, Joachim Herrmann. Selon ce dernier, ses homologues des autres Etats régionaux allemands estiment que cette situation ne sera bientôt plus gérable en ce qui concerne l’organisation et la gestion des foyers d’accueil. D’où, il est impérieux, à son avis, de diminuer, dès à présent, la pression migratoire au niveau des frontières allemandes.
A ce propos, le gouvernement allemand avait décidé, depuis la mi-septembre, de remettre en place des contrôles aux frontières de sorte à mieux gérer l’arrivée massive des migrants. En règle générale, ces derniers entrent sur le territoire allemand par la Bavière, en provenance de l’Autriche.
Depuis quelques semaines, les dirigeants bavarois décrient la politique d’ouverture aux réfugiés adoptée par Angela Merkel. De son côté, la chancelière allemande plaide pour une répartition par quotas non limités des demandeurs d’asile à travers l’Union Européenne (UE). Ce que la majorité des Etats-membres rejettent. Quant au ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, il propose un « contingent » de réfugiés dans l’UE et de suivre, sur l’ensemble du territoire allemand, une procédure accélérée d’examen de demandes d’asile.
Active dans les aéroports outre-rhin depuis 1993, elle permet de rapatrier plus rapidement les demandeurs d’asile déboutés. Cela limiterait le nombre de demandeurs d’asile attendant une réponse en Allemagne et, de ce fait, hébergés durant la procédure. Néanmoins, l’administration allemande sera contrainte d’installer les infrastructures nécessaires, entre autres, au niveau de la frontière autrichienne.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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