17/08/2015 Alain Cohen-Krawczyk Sécurité 0
Les médias italiens ont annoncé hier dimanche que le nombre des migrants retrouvés asphyxiés samedi dans la cale d’un bateau de pêche surchargé au large de la Libye par un navire de la marine italienne s’élevait désormais à 49.
Ce nouveau bilan est conforme aux estimations des quelque 300 migrants présents à bord de l’embarcation. Le journal il Corriere della Sera avance que les personnes mortes étaient vraisemblablement des hommes mariés qui avaient laissé à leurs épouses les places jugées plus « sûres » sur le pont. Selon les migrants qui arrivent en Italie par la Méditerranée, les passeurs ont l’habitude d’entasser dans la cale ceux qui ont payé le moins cher pour la traversée. Mais ce mode de transport augmente le danger d’un voyage déjà très risqué. Les personnes entassées dans la cale courent le risque de mourir étouffés ou asphyxiés par les émanations de carburant, comme cela semble être le cas pour les 49 personnes retrouvées samedi, ou encore noyés si le bateau prend l’eau.
Le bateau de pêche secouru samedi alors qu’il faisait naufrage avait été atteint en premier par le patrouilleur Cigala Fulgosi. Son commandant avait alors fait savoir que 312 personnes, dont 45 femmes et trois enfants, avaient été secourues et que huit cadavres avaient été remontés à la surface. Les survivants ainsi que les cadavres de leurs compagnons de voyage ont été transférés à bord du navire norvégien Siem Pilot, qui participe à l’opération européenne Triton coordonnée par l’agence Frontex. Ils y ont rejoint 103 migrants secourus le même samedi par le navire allemand Werra. Ils devaient tous arriver dans le port de Catane ce lundi matin. Depuis le début de cette année, plus de 103 000 migrants ont débarqué sur les côtes de la péninsule selon les chiffres du ministère italien de l’Intérieur.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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