03/08/2015 Alain Cohen-Krawczyk Stratégie 0
Cité hier dimanche par la presse à Téhéran, Mohammad Khodakarami, responsable adjoint de l’OAC (Organisation de l’Aviation Civile) en Iran, a annoncé l’intention de son pays d’acheter de 80 à 90 avions de ligne par an pour rénover sa flotte vieillissante.
Cette annonce a été rendue possible par l’accord nucléaire conclu le 14 juillet dernier à Vienne par l’Iran et les grandes puissances et qui précise la levée de l’interdiction d’acheter, de louer et de transférer des moteurs ou des pièces d’avions. Selon le responsable iranien, la République islamique viserait à égalité des Boeing et des Airbus pour cette opération de rénovation de sa flotte dont le coût est évalué à environ 20 milliards de dollars. L’objectif pour les autorités iraniennes est d’avoir 300 avions neufs et opérationnels dans les prochaines années. A la mi-avril, le chef de l’aviation civile du pays avait indiqué que l’Iran aurait besoin de 400 à 500 avions de ligne dans la prochaine décennie. La flotte iranienne comprend actuellement 140 avions en activité dont la moyenne d’âge est d’environ 20 ans.
L’industrie du transport aérien en Iran était soumise à un embargo américain datant de 1995, partiellement levé par l’accord intérimaire sur le nucléaire signé en novembre 2013 par l’Iran et les grandes puissances, qui empêchait les constructeurs occidentaux de vendre des appareils et des pièces détachées aux compagnies iraniennes, ce qui avait cloué au sol une partie de leur flotte. L’annonce de la rénovation de la flotte aérienne iranienne n’est qu’un exemple des nombreuses perspectives juteuses pour les entreprises occidentales qu’offre la levée des sanctions prévues par l’accord de Vienne. Les entreprises occidentales sont prêtent à investir massivement dans ce pays dont le marché compte près de 80 millions d’habitants.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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