06/07/2015 Alain Cohen-Krawczyk Stratégie 0
Au terme de cinq mois d’âpres discussions avec les organisations syndicales et le gouvernement italien, l’américain Whirlpool a décidé, au cours de ce week-end, de revoir intégralement son plan social et, de ce fait, a renoncé à la suppression annoncée de 2 060 postes et à la fermeture de deux usines.
Les 13 et 14 juillet prochains, le nouveau plan du géant américain devra encore être approuvé par voie référendaire au sein de l’entreprise. Néanmoins, son contenu est déjà connu : Whirlpool s’est engagé à ne pas effectuer de licenciement sec sur le territoire italien d’ici 2018. En contrepartie, cette multinationale passera essentiellement par des préretraites et des « contrats de solidarité », qui permettent le partage du travail. Pourtant, avant ce nouvel engagement, le leader mondial de l’électroménager prévoyait de supprimer pas moins de 2 060 postes. Par la même occasion, un après y avoir acquis Indesit, Whirpool a confirmé qu’il allait investir la somme de 513 millions d’euros (564 millions de dollars) sur trois ans dans ses activités en Italie. Ce qui a pleinement satisfait le président du Conseil, Matteo Renzi, qui s’était personnellement investi dans cette affaire : « nous l’avions promis aux salariés de Whirlpool : aucun fermeture de site, aucun licenciement », a-t-il réagi.
Pour rappel, en 2014, Whirlpool avait déboursé 758 millions d’euros (834 millions de dollars) pour acquérir l’italien Indesit. Et, le 20 mai dernier, la multinationale américaine avait rendu public un plan de 2 060 suppressions de postes sur un total de 6 700 employés en Italie. Dans ce cadre, il était prévu de fermer deux usines sur un total de 11 dans le même pays. Mais, suite à la réaction du gouvernement italien, Whirlpool a dû revoir son plan social. Ainsi, dans le cadre du nouveau plan, les sites de None (Turin) et de Carinaro, situé à proximité de Caserte, seront maintenus. Toutefois, le personnel de cette dernière usine, qui sera transformée en « centre de production des pièces de rechange », ne comptera plus que 320 salariés en lieu et place des 815 précédents. En même temps, Whirlpool va initier un plan de départs volontaires et enclenché un mécanisme de requalification et de transfert pour certains de ces employés.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
Jan 13, 2021 0
Déc 29, 2020 0
Déc 24, 2020 0
Déc 04, 2020 0
Jan 07, 2021 0
Déc 15, 2020 0
Déc 10, 2020 0
Nov 27, 2020 0