11/04/2015 Alain Cohen-Krawczyk Politique 0
Vendredi dans la soirée, le gouvernement italien a approuvé un Document d’Economie et de Finances (DEF) caractérisé par son optimisme pour la croissance au terme de cette année. Au travers de cette feuille de route, le conseil des ministres s’est accordé 1,6 milliard d’euros (1,76 milliard de dollars) de marge.
Au début de cette semaine, l’Exécutif italien avait d’ores et déjà rendu public ce document selon lequel il s’attend à une croissance économique à hauteur de 0,7 % et, en même temps, s’engage à continuer de mettre en œuvre des réformes et des réductions d’impôts. Néanmoins, c’est particulièrement la marge de 1,6 milliard d’euros introduite par le conseil des ministres italien pour 2015 qui a capté toute l’attention hier. A côté, le gouvernement italien a préféré maintenir son déficit public à 2,6 % du produit intérieur brut (PIB). Pourtant, cet indicateur pouvait descendre à 2,5 % à considérer l’évolution de la conjoncture. De son côté, le président du conseil, Matteo Renzi, s’est contenté de déclarer à l’issue de la rencontre devant la presse : « nous avons un bonus de 1,6 milliard d’euros. Nous déciderons dans les prochaines semaines si et comment l’utiliser, en fonction de nos priorités ».
Depuis quelques semaines, nombre de responsables gouvernementaux font allusion à la mise en place éventuelle d’un plan « anti-pauvreté » ou d’autres mesures en faveur des plus modestes. Toutefois, plusieurs députés ont décrié l’impact électoral de ces mesures. En effet, les élections des représentants de sept des 20 régions du pays auront lieu en fin mai. Par ailleurs, le projet de budget 2015 diminue les impôts de 18 milliards d’euros (19,8 milliards de dollars) indépendamment de la marge de manœuvre prévue par le gouvernement. De cette somme, 10 milliards d’euros (11 milliards de dollars) seront constituées d’aide fiscale aux foyers défavorisés et 8 milliards d’euros (8,8 milliards de dollars), d’incitations à l’embauche.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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